| Etape précédente | VIETNAM - Saïgon Ho Chi Minh | Etape suivante |
Good Morning Vietnam !
Nous sommes émus d’atterrir sur le sol de Vietnam.
Pour Jean-François c’est l’Indochine de son père, pour Gema c’est le souvenir d’une radio parlant toujours d’une guerre.
Sept millions de personnes habitent dans la ville de Saigon, actuellement Ho Chi Minh.
A peine 40 ans après la guerre, à première vue, la population paraît avoir récupéré son enthousiasme pour la vie, sa propre motivation, sa liberté.
Le dépaysement est presque immédiat.
Le chapeau chinois est encore l’accessoire indispensable en ville pour se protéger du soleil.
Sous la couleur des parasols, la grâce des femmes asiatiques prend son élan lorsqu’elles portent leur costume traditionnel.
Mais tout n’est pas que tradition.
En dehors du pousse-pousse, il reste encore quelques personnes qui utilisent le vélo comme moyen de transport mais la modernité a mis le scooter à la pointe et l’atmosphère au détriment.
De seconde en seconde, des centaines, voire des milliers de scooters se déplacent dans les rues et débordent sur les trottoirs, tel un courant d’eau dans une rivière.
Pour traverser une rue, il faut utiliser les passages pour piétons mais surtout, il faut se prendre en patience, car personne ici ne ralentira, comme en Thaïlande, pour vous laisser passer.
Surtout, avant d’avancer (ou de reculer), regardez bien de tous les côtés, aux croisements, la confluence est spectaculaire.
Dieu merci, la ville est riche aussi en jardins où la végétation haute (centenaire à l’évidence) offre une fraîcheur généreuse, le calme règne et l’entretien est impeccable.
Si ces arbres parlaient, ils nous apprendraient plus que les livres.
Mais n’imaginez pas que vous pouvez essayer de communiquer avec eux à travers la méditation.
Il est totalement interdit de s’allonger sur les bancs pour
« méditer » pendant sa sieste.Mais pas de regret, dans ces parcs, tout est beau à observer.
Fixés de part et d’autre par un bout de bambou, une dame porte devant nous ses deux paniers bien remplis .
Nous lui avons demandé de nous laisser les porter sur nos épaules. Gema a échoué, Jean-François a réussi mais pas sans peine.
Remplis de fruits, de pâtisseries, de flans de riz, de jus de noix de coco, de plats cuisinés, cette dame déplace ses paniers (environ 50 kg) tout le long de la journée, pour gagner sa vie, comme tant d’autres personnes.
Le micro commerce abonde, la mendicité est plutôt rare.
Au cœur des constructions modernes et des marchés asiatiques, les bâtiments coloniaux, les boulangeries, l’écriture latinisée, donnent à la ville une pointe d’idéalisme européen.
Le bâtiment le mieux protégé et, aussi, un de plus visités de la ville est sans doute le Palais de la Réunification, devenu, après toutes les guerres, le Symbole de la Liberté Nationale.
Il est issu cent pour cent de la pensée asiatique (même si nous lui trouvons une ressemblance avec la mairie de Brest).
Les vietnamiens ne sont pas aussi souriants que les Thaïlandais ou que les Indiens, mais ils sont facilement abordables, respectueux et même très conciliants et très indulgents envers les étrangers.
A Ho Chi Minh, nous nous sommes un peu réconciliés avec la cuisine asiatique parce qu’en Thaïlande nous n’arrivons plus à apprécier la cuisine locale.
Paradoxal dans cet océan de nourriture. La langue fait barrière ; c’est sans doute aussi la cause.
Très peu de gens parlent anglais par ici et ceux qui le parlent le font avec un accent asiatique tellement fort (pour nous) qu'on se comprend mal et que l’on finit par demander toujours la même assiette de riz vietnamien.
A Ho Chi Minh, nous avons profité pour manger quelques petits plats de légumes et du poisson au goût naturel, disons, sans excès de citronnelle.
Nous sommes de retour à Rayong avec un permis de séjour jusqu’au 24 décembre.
Nous avons un petit mois pour gagner la frontière du Laos.
Samedi 1 décembre, nouveau départ, si on arrive à se décider.
Gros bisous à tous,
Les VagaMondes
