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2014-12 à 2015-03 EQUATEUR

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Une boucle de 90 jours
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09 décembre 2014 à 08 mars 2015

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Zumba à Quito
Quito
Quito à Esmeraldas
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Bienvenue dans la région Chinchipe, la plus au sud de l’Equateur !!!

Il faut juste traverser le petit rio Canchis par un petit pont de quelques mètres pour quitter le Pérou et entrer en Equateur, à Balza.

Sur la seule rue de ce village, nous attend le représentant de l’Etat au bureau d’immigration équatorien.

Juste le temps de tendre le passeport, et l'on reçoit aussitôt le tampon d’entrée pour un séjour touristique de 90 jours.

Alors que l’on cherche à acheter quelque chose à boire, la dame de l’unique épicerie nous apprend que la piste est particulièrement raide, et que ça serait plus simple de faire le chemin en âne qu’à vélo.

Mais, ajoute t-elle, "la Ranchera, le transport en commun local, pourrait nous embarquer, avec les vélos, et nous laisser à Zumba avant la nuit, au prix d’un dollar par personne".

Comme nous n’avons pas envie de troquer nos vélos contre deux ânes, on prendra la ranchera.

Il n’est que 13h et la Ranchera doit arriver vers 17h.

On lit un peu, on fait quelques petites marches pour regarder les deux grandes parois rocheuses coupées par la rivière, les champs sur la montagne, les bouts de vie des villageois.

Soudain, devant notre banc d’attente, un grand camion s’arrête, c'est un camion militaire.

Le conducteur propose de nous transporter à Zumba, gentiment et gratuitement… (à dire vrai, ça nous a coûté juste le partage de gâteaux et de fruits secs).

Le paysage est à couper le souffle. La profondeur des reliefs et la superposition des lumières donnent envie d’une traversée en toute douceur.


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Petite vue sur Vilcabamba

Arrivés à Zumba plus tôt que prévu, on se dirige vers la petite gare routière pour prendre un bus vers Vilcabamba. Cette « excellente » idée nous fait arriver vers 4h du matin dans le village. C’est bien la première fois que nos vélos réveillent les chiens à une telle heure. Et voilà que nous sommes aussi repérés par la Police. Mais comme ça se voit tout de suite que nous ne sommes pas des méchants, les occupants de la voiture, deux jeunes policiers, nous proposent de l’aide pour trouver un logement. Bingo !

La petite ville perchée à quelques 1500 m est aussi appelée « Ville des Centenaires ». En zigzagant dans les rues de ce pueblito tranquilo, on croise un grand nombre d’étrangers. Des retraités, Etasuniens pour la plupart, qui viennent s’installer ici, attirés par le ciel bleu, la température toujours agréable, et les sources d’eaux qui garantissent, paraît-il, la jeunesse éternelle. La ville est trop petite et la montagne trop vaste pour se plaire à vélo. Le lendemain, nous retrouvons la route qui nous amène vers Loja.

A la découverte de Loja, une ville qui se cultive....

Le calme de la ville nous enchante immédiatement. Pas de klaxons, pas de moteurs bruyants ni de hauts parleurs dans les rues. Quelque chose nous dit que les Equatoriens apprécient ce qui est paisible. Et pas que ça ! Le centre ville est riche en jolies façades, en places et jardins ainsi qu’en églises, toujours grandes ouvertes. Les marchés sont soignés et bien organisés. En plus, avec les Equatoriens, on se sent tout de suite en confiance.

La cerise sur le gâteau de notre séjour lojeño fut le concert du jeudi soir. Le jeudi de chaque semaine, la ville offre un spectacle aux amoureux de musique, de danse, de culture. Sans nous presser, nous sommes donc arrivés assez tôt, pensions nous, pour prendre place sur un banc de la Magna Cathédrale. A dire vrai, on n’imaginait pas qu’il y aurait autant de monde. On a dû se contenter de la base en pierre d’une colonne. Des gens de tous âges sont venus apprécier la 9eme symphonie de Beethoven. Il fallait voir comment, même les enfants, écoutaient attentivement l’orchestre symphonique de Loja, ainsi que la centaine de choristes. Une ville qui nous laisse un très agréable souvenir.

Le temps presse pour notre rendez vous avec Marco et Anne-Prune . Nous quittons Loja sans découvrir son jardin botanique ni la grandiose basilique de la Virgen del Cisne, patronne des Equatoriens. Mais, qui sait ! On reviendra, peut-être, un jour.

Notre chemin continue vers Quito où l’on passera les fêtes de fin de l’année !

Cuenca, la plus belle ville de l’Amérique du Sud ...

Sans exagérer, on trouve vraiment que Cuenca est la plus belle ville que nous avons visitée dans l’Amérique du Sud. Elle surprend par sa physionomie coloniale superbement entretenue et le style si authentique de sa cathédrale. Au centre ville, on flâne pendant des kilomètres sur ses ruelles pavées, nous arrêtant partout pour mieux regarder toutes ces petites maisons aux toitures de tuiles, joliment colorées. Un somptueux clocher par ci, ou une magnifique coupole par là, dépassent de temps à autres la hauteur des arbres et des maisons. La ville est riche en églises et bâtiments coloniaux, places, commerces et marchés…

Malheureusement (pour nous), c’est la période du carnaval. Une époque pendant laquelle tous les Equatoriens se retrouvent sur le bord de mer. Autrement dit, tous les commerces sont fermés (et aussi beaucoup d’hôtels et restaurants), la ville est presque vide.

Sur le bord de la rivière, c’est le calme total. On se croirait ailleurs et non pas au cœur d’une grande ville. On avance par un sentier bordé de végétation qui nous amène, de pont en pont, à proximité des maisons, haut perchées sur la falaise. Les couleurs de façades anciennes et modernes se détachent du vert de la végétation. A cette altitude (2400 m) c’est difficile de voir un ciel complètement bleu mais, heureusement, la température est très agréable.

Au final, on a déniché les deux seuls musées ouverts. Le musée du chapeau (la ville est réputée pour fabriquer les chapeaux Panamá et autres chapeaux traditionnels du pays) et le musée ethnologique Pamapungo. Malgré son nom, le chapeau Panamá est originaire de l'Equateur. Pour la petite histoire, c'est pendant la construction du canal de Panamá, alors que tellement d'ouvriers en portaient pour se protéger du soleil, que le chapeau aurait été baptisé "Panamá".

Entre Cuenca et Quito le: Parc Nacional "El Quilotoa"

Après des kilomètres sur une route perdue dans un incroyable paysage de montagnes, on débarque dans la petite ville de Latacunga. Le charme colonial de son petit centre historique, soigneusement entretenu, nous accueille chaleureusement.

C’est ici que Marco et Anne-Prune viendront nous rencontrer. Notre plan est de partir tous ensemble à la découverte de la lagune du volcan Quilotoa et de ses environs. Une randonnée mythique de trois jours, pour se sentir au cœur des Andes Equatoriennes, où il vaut mieux avoir un âne qu’un vélo !. Et c’est parti....

Jour 1. En route pour le marché de Saquili.

Un petit matin aux couleurs et parfums authentiques pour bien commencer la journée, et vers midi, bus pour le parc national Quilotoa. Et nous voila à 3800 m d’altitude. On mange rapidement puis on enfile nos vestes, gants et écharpes. Il est 15h, la vue sur le cratère est un peu gâchée par la grisaille mais l’affluence des promeneurs, affables et souriants, nous offre un premier plan plutôt sympathique pour commencer notre vertigineuse balade. Fin de la journée, à bout du souffle !

Jour 2. Marche vers Chigchulan par les crêtes

Au petit matin, les premiers rayons du soleil rehaussent les reliefs autour de la surface bleue turquoise de la lagune.

Vers 9h, en route sur le sentier autour de la lagune. On avance en direction de Chigchulan par un bien étroit chemin, à même la crête du volcan.

Des deux côtés, c’est le vide. A droite, le vide en fond bleu intense ; à gauche, le vide en fond sombre de forêt lointaine.

Petit bout par petit bout, nous sillonnons tous les reliefs, nous traversons tous les villages, nous franchirons tous les ponts et nous viderons toutes nos bouteilles d’eau.

La géographie du canyon est vaste mais, pour nous, ça sera juste une colossale grimpette de 14 km, superbement ensoleillée. En arrivant à Chigchulan, une bonne bière et un bon repos sont plus que bien mérités.

Jour 3. Marche vers Isinlivi

Petit déjeuner bien copieux, avec quelques dizaines d’autres randonneurs logés dans notre refuge à Chigchulan. D’après le patron du refuge, pour aller vers Isinlivi, le chemin qui nous attend sera légèrement plus court (11 km) que ce que nous avons fait la veille, mais pas moins escarpé. Le ciel est totalement limpide. Devant nous, tous les verts de la nature éclatent sur notre petit chemin qui, par endroit, devient drôlement scabreux. De temps à autres, on rencontre un habitant promenant un mouton en laisse, une dame portant sa lourde charge sur le dos, une vache en train de ruminer, un enfant qui nous fait arrêter pour nous poser une question… Des bouts de vie locale, au travers des plus étonnants reliefs, couleurs et paysages. Une véritable cure de belle nature.

Quito, sur les hauteurs de la capitale

Nous sommes le 13 décembre. Demain, Gema aura une fête d’anniversaire pour ses premiers 50 ans. Mais elle ne le saura que lorsque tous les invités seront là !!! Ce fut l’accueil chaleureux offert par Marco et Anne-Prune, mais aussi, le moment pour faire connaissance de leurs nouveaux amis équatoriens et la meilleure occasion de faire la fête ensemble. Merci encore, les jeunes. Tous ces petits bouts de vie partagés avec vous resteront mon plus beau cadeau de 50 ans.


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En arrivant dans cette capitale de 2,5 millions d’habitants, on est un peu surpris par le calme dans les rues. On trouve même que les conducteurs sont patients et plutôt respectueux. Sauf, comme d’habitude, les transports urbains, qui, en plus de circuler comme des fous, fument aussi comme des fous (enfin, on pourra bientôt dire « ils fumaient », car 40 vieux bus viennent d’être remplacés par des nouveaux bus plus écolo). En tout cas, pas de cacophonie de coups de klaxon, comme dans la plupart des capitales de l’Amérique du Sud. Que c’est agréable !



Avec l’aide de Marco et Anne-Prune, nous nous installons dans un appartement, au nord de la ville. Dans ce confortable et spacieux appartement, nous deviendrons colocataires de Brenda et Maria, deux jeunes filles colombiennes travaillant en Equateur. Une colocation très facile puisque, la plupart du temps, Brenda et Maria seront absentes.

Noël est déjà dans les jardins, les rues et les vitrines de la ville mais les habitants de Quito restent imperturbables. Dans les magasins, les gens se conduisent presque normalement, sans démesure ni agitation.

Pour nous, ça sera un Noël en petit comité, mais aussi, à l’équatorienne : sans démesure ni agitation ! Un Noël de complaisant rattrapage. Le premier, ensemble, après 4 ans.

Le jour de l’an, on le fêtera aussi à l’Equatorienne : se joignant à la marée humaine qui défile déguisée dans la ville puis, en famille, autour d’un petit repas.

Pendant nos quatre semaines à Quito, on se laissera entrainer par Marco et Anne-Prune dans les coins les plus charmants de la ville et ses environs: le centre historique, la Basilica del Voto Nacional, le téléphérique de Quito (fabrication Française) puis l’ascension de quelques 4 hrs vers le sommet de la montagne, à plus de 4000 m d’altitude. Une vue imposante sur la ville de Quito. Nous avons aussi marché sur la ligne de l'Equateur, à Mitad del mundo, où un musée rappelle les travaux réalisés par la mission géodésique Française à l'époque de Louis XV.



Avec eux, nous avons aussi découvert la demeure-musée de Guayasamin, sans doute le plus connu et reconnu  peintre équatorien ; nous avons mangé un excellent ceviche (plat local au poisson mariné) au quartier mythique de Guapulo ; nous sommes montés au « cerro del Panecillo » pour un coucher de soleil sur Quito, partis en expédition pour la cascada Peguche; nous avons navigué sur la lagune du volcan Cotacahi , gravi les pentes du Cotopaxi jusqu'aux glaces, et sommes partis à la découverte de la ville d’Otavalo et son incroyable marché… . Une riche découverte du pays avec eux et un formidable séjour en famille! Mille mercis, les jeunes. Espérant que l’on sera plus nombreux la prochaine fois =)  

De Quito au bord de mer…

De petite vallée en petite vallée ! Nous sommes dimanche matin. C’est le moment le plus calme pour quitter Quito dont plusieurs avenues sont interdites aux voitures le dimanche. On traverse ainsi la ville en toute tranquillité en direction de la vieille route, « l’antigua ruta ».

Par cette piste, on découvrira les plus beaux paysages, tout en évitant la grande circulation. Mais pour l’instant, il faut pédaler pour atteindre les reliefs de la périphérie de Quito. Ce n’est pas gagné! Les dernières rues sont si verticales que Gema finit sa grimpette en poussant son vélo. Une dame qui vend des fruits au bout de cette rue, nous voit franchir la côte hors d’haleine. Avec un grand sourire, elle nous approche et offre une clémentine à chacun en nous disant « c’est ma façon de contribuer au sport ». Oh là là !!! Sa générosité est tellement vitaminée que, magiquement, le souffle revient ! 

Depuis la hauteur du quartier « barrio el Mirador », la ville de Quito se détache du paysage, telle une énorme broderie éclatante, enfouie dans un cirque de montagnes.

Petit à petit, notre horizon ressemble à une mosaïque de parcelles recouvrant les plus capricieux reliefs. La piste est en terre battue mais son état est excellent. Autour de nous, le calme règne. En passant par « el balcón Suizo », avec les vaches et les moutons qui broutent sur les parois des collines, et le froid, on pourrait se croire vraiment en Suisse. Mais nous sommes bien sous le ciel bleu Equatorien, et on sait que nous ne sommes pas très loin de la plage, du soleil, de la chaleur !

Alors que l’après-midi commence, une forte pluie, très froide, nous oblige à faire un atterrissage forcé à Nono. L’endroit est tellement minuscule que c’est vraiment par chance que l’on trouve un hôtel, une chambre au milieu d’un grand jardin, une bonne douche, une petite soupe et une cheminée pour nous réchauffer et sécher nos vêtements. Ce fut un vrai régal. Nono est le plus petit village qu’on a vu sur toute notre route. Une longue rue perchée sur un flanc du volcan Pichincha, bordée de quelques maisonnettes aux tons pastel, un hôtel-restaurant ouvert en fin de semaine seulement, une église, des jardins, une petite place et une population absolument discrète. Un authentique « rincon andino ».

De Nono à Mindo, sur plus de 60 km, nous avons fait l’une de nos plus belles traversées. En quittant Nono, nous avons continué sur la vieille route, appelé localement «La Ecoruta, paseo del Quinde ». Encore une piste en très bon état qui permet de traverser une partie des Andes, dans le plus grand calme et par les plus jolis décors. Après la forêt de pins, viennent la forêt tropicale puis « la forêt des nuages » (nom local de ces sommets humides). Nous roulons entre fougères gigantesques, bananiers sauvages, toutes sortes de bambous et palmiers, ainsi qu’une multitude de plantes, fleurs et arbres aux feuilles anguleuses dont on ne connaît pas le nom. Tout est vert autour de nous. Notre journée sera riche en rencontres : quelques colibris et papillons, un mille pattes qui se presse pour éviter la pluie, un ver de terre gigantesque (d’au moins 70 cm, sans exagérer) et… une sacrée bonne pluie, qui nous a empêchés de prendre le « daguerréotype » du ver de terre.

On a dû rouler quelques cinq heures sous cette pluie, sur un terrain caillouteux et bien vallonné. Ça n’a pas raté : Gema est tombée =( Il pleut encore quand on arrive à Mindo. La petite ville est en travaux et malgré la boue dans les rues, touristes et locaux circulent, très naturellement, dans tous les sens. Pas étonnant de voir autant d’étrangers dans ce coin mythique du pays, tellement réputé pour sa nature. Heureusement à Mindo, il y a le choix pour se loger. Mindo est l’une des plus riches promenades de l’Equateur. Nous avons passé trois jours à découvrir la nature et les prodiges de cet endroit.

A bord de la « tarabita » (télécabine qui survole la rivière sur plus de 500 m de forêt entre deux pics de montagnes) nous avons survolé le sommet des arbres pour atteindre les sentiers de forêt dans la promenade des 7 cascades… Mais le plus amusant a lieu un peu plus loin, dans le calme, lorsqu’on observe le monde vivant et qu’on essaye de distinguer les nombreuses espèces de papillons, de colibris et autres oiseaux.

Sur la route au parfum de chocolat

De Mindo vers Puerto Quito (+80 km), on avance entre la forêt des nuages et la forêt tropicale. Sur le chemin, on rencontre beaucoup des « jinetes » (cavaliers), transportant à dos des bêtes le fruit des palmiers, riche en huile.

Mais autre chose attire plus encore notre attention : la fréquence d’étalages de fèves de cacao, séchant sur le bord de la route. On pédale entre vastes plantations et jardins familiaux où les arbres de cacao sont chargés de fruits prêts à cueillir. Le pays produit quelques bonnes variétés de cacao, considérées parmi les plus fines de la planète. Par endroits, les grands panneaux affichent « se compra cacao » (ici, on peut acheter du cacao). Deux dollars pour une livre de fèves séchées de ce cacao qui sera acheminé vers Guayaquil pour un plus long voyage qui prendra fin dans les chocolateries européennes…

La ville de Puerto Quito est toute petite et un peu moche. Mais à l’entrée de cette ville, nous avons déniché un petit jardin appelé le « Rincon del Caoni », tenu par un Suisse francophone au bord de la rivière. Il s’agit d’un charmant hôtel, avec des bungalows chaleureusement camouflés dans la nature... On demande le prix, sans trop y croire : 20$ le bungalow, confortable, et avec terrase, pour deux personnes. Juste pour finir notre course en beauté !

Sur le chemin vers Quinindé (+70 km), c’est le début de la chaleur. Les champs de cacao et les étalages des fèves sont de plus en plus nombreux. L’atmosphère au parfum de chocolat nous donne envie de goûter une fève. Beaucoup moins bon qu’une bonne tablette Côte d’or…

A l’entrée ou à la sortie des petits villages il y a toujours des marchés de fruits. Il nous faut demander aux gens pour connaître quelques noms (yufri, babaco, maracuyá, borojó, guabas…) tellement ils nous semblent tous nouveaux. En se laissant tenter par quelques-uns, on apprend que la pulpe du cacao se mange aussi. Miam, miam !

Quininde n’est ni plus joli ni plus intéressant que Puerto Quito mais il y a tout ce qu’il nous faut après quelques heures de route : un grand marché, une bonne «merienda » (repas local du soir composé d’une soupe, d’un plat au choix et d’un délicieux jus des fruits naturels), une douche pour se rafraîchir et un lit au calme pour se reposer.

Vers Esmeraldas (+95 km), il fait de plus en plus chaud et le paysage tourne de plus en plus au tropical. Ce soir, on retrouvera la mer, le Pacifique...

C’est le festival des fruits. Avec un grand sourire, les jeunes des petits villages nous proposent des mangues et de la canne à sucre, coupées en petits morceau.

Plus loin, dans un autre village, un groupe de gamins nous suivent à vélo pendant quelques bosses. Vers 17 heures, enfin, le pont sur la rivière nous annonce que nous ne sommes plus très loin de la ville.

Nous arrivons sur la plage de Las Palmas juste bien pour un magnifique coucher du soleil.

Nous sommes dimanche. La longue plage est presqu’entièrement occupée par toutes les familles des alentours. Des bouts de bois, branches, troncs, entrainés par le courant de la rivière occupent aussi la plage, mais personne ne paraît gêné. En tout cas, ça fait du bien de revoir la mer….


De Esmeraldas à Puerto López… de petit port en petit port !

Maintenant, en route pour Atacames (+42 km), vers le sud. On croyait qu’à partir d’Esmeraldas, notre route serait plus plate mais non. Elle est toujours vallonnée, vallonnée, vallonnée. Bienvenue à Atacames.. Nous voilà dans une grande station balnéaire, avec « malecón » (boulevard de bord de mer), restauration, bars à musique trop forte, boutiques à souvenirs, heladerías (magasins à glaces) et un choix exubérant d’hôtels. Par chance, nous sommes dans la basse (et calme) saison. On pourra s’offrir un petit séjour de promenade tranquille, plage-sieste et même un plongeon dans la piscine de notre hôtel, avant de continuer vers le sud !!!

Atterrissage forcé à Tonchigüe, Aux premiers coups de pédale de la journée, le vélo de Jean-François tombe en panne. Le câble du dérailleur est cassé. Tous nos outils sont restés à Quito mais rapidement on trouve un jeune cycliste, modestement équipé mais malin, pour bien boucler la petite mission. Juste en redémarrant, on se fait arrêter sur le bord de route par la chaîne locale de télévision pour une interview. Et pour finir en beauté, nous voila encore sous la pluie. C’est ainsi que nous avons fait un atterrissage forcé à Tonchigüe, un charmant petit port de pêche où, par chance, on a pu trouver un hôtel (le seul du village) où, pour une fois, on aurait souhaité avoir la télé, mais non...

Lorsque le soleil revient, on se pose pour regarder la mise en eau des bateaux pour le départ à la pêche, les enfants jouant autour, le vol habile des oiseaux, les curieux qui s’arrêtent… La vie de tous les jours des habitants de Tonchigüe.

Le lendemain matin sur la route, une grosse voiture nous suit pendant quelques kilomètres, en ralentissant sur les virages pour nous prendre en photo. C’est grâce à ses occupants que l’on apprend que notre interview est passée à la télé et à la radio. Bientôt on va se faire arrêter pour donner des autographes !!!

Vers Mompiche (+60 km) Dès le petit matin, le grand soleil est avec nous. Il ne nous quittera plus ! Sur notre route, encore quelques « jinetes » transportant plusieurs animaux, encore des marchés de fruits, et encore une bonne soupe, un petit poisson et un délicieux jus de fruits pour notre repas de midi. D’entrée, Mompiche nous enchante, surtout sa belle et longue plage animée par les surfeurs, et l’originalité de ses façades et constructions rustiques en paille. Petite pose de deux jours sur la plage, pour équilibrer notre bronzage de cyclo-voyageurs!!!

Vers Pedernales (+90 km). Cette fois ci, ce ne sont plus des chevaux qu’on rencontre sur la route mais un troupeau de vaches. Quelques dizaines de belles bêtes, menées par deux jeunes garçons, occupent toute la route. Les voitures ralentissent sans s’énerver. Tout le monde adapte sa vitesse. Nous aussi.



La ville de Pedernales est relativement grande, animée et bruyante mais sa plage est l’une des plus longues et des plus belles sur le bord de mer équatorien. C’est là que nous avons été invités pour un programme de radio par notre cher ami Nelson, c’est là aussi que nous sommes restés le plus longtemps.

De Pedernales à la pointe de Cojimies, il y a 20 km. Pour un ticket de 75 centimes chacun, nous sommes montés dans un bus et nous voila partis pour une journée aux antipodes de la ville et la modernité.

A vélo, on n’aurait pas eu le temps, dans la même journée, de faire la longue balade sur la plage et sur la mangrove, de manger du bon poisson tout frais sur le « malecón » ni d’approcher les pêcheurs et les pélicans...

Entre Pedernales et Canoa, il y a 90 km que nous avons parcouru sur la plus longue piste cyclable que nous ayons eu l’occasion d’utiliser en Amérique du Sud. Elle est tellement bien signalée et délimitée que même les crabes y circulent.

Canoa est un petit village tout en sable, lieu de rencontre des surfeurs et vacanciers à la recherche des belles plages de sable blanc. Quelques gamins jouent au foot sur la plage mais il n’y a aucun cycliste par ici. Heureusement, comme partout en Equateur, on se sent toujours les bienvenus !!! Ce soir le coucher de soleil aura lieu directement sur notre balcon.



Un petit trajet de 22 km, toujours sur la piste cyclable aux côtés des crabes, pour arriver à Bahia Caraquez. Une fois de plus, la ville est bordée par une belle et longue plage. En plus de ça, un «malecón» bien dégagé, un point de vue sur les hauteurs de la colline pour apprécier toute la baie et un musée, gratuit et bien présenté, avec de belles vitrines (hautement surveillées) racontant la vie de Valdivia, Machalilla, Chorrera et autres Cultures précolombiennes de l’Equateur.

Sous un ciel bleu limpide, la mer de Crucita (+53 km), nous donne la bienvenue. On s’installe rapidement pour passer le plus longtemps possible sur sa belle et longue plage qui se continue en petit port de pêche, où l’on peut passer des heures à regarder les pêcheurs, les poissons, la houle et les oiseaux. Jusqu’à ce que la lumière tourne aux oranges… le soleil se couche sur la mer de Crucita, il est peut-être temps de rentrer.

A notre arrivé à Manta (+50 km), la grande fête s’annonce. Les jeunes et la musique occupent toute sa très large plage. On comprend rapidement qu’il s’agit d’une rencontre nationale de surfeurs, encore les surfeurs =(. On s’installe dans le seul petit hôtel qui ne soit pas complet, et comme il y a tellement de monde et de bruit sur la plage, on se promène dans le centre ville, vide, on attend le lendemain, et on quitte la ville.

Entre Manta et Puerto Cayo (+80 km), nous avons mangé le meilleur “Viche” (Soupe de la région Manabi. Sauce aux cacahuètes avec poisson, quelques haricots, carottes, maïs, manioc, banane… dans un mélange étonnamment équilibré, léger et agréablement délicieux).

Nous voilà à Puerto Cayo. Plus on descend vers le sud, plus le ciel et la mer sont bleus. On met nos affaires dans une chambre et on part directement pour une bonne marche sur le sable et un petit plongeon ! Mais qui a envoyé ses chaussettes sur cette branche ? C’est ne sont pas des chaussettes mais des nids de oropéndolas.

Il ne nous reste plus que 30 km avant le dernier petit port de notre trajet : Puerto Lopez, petit port de pêche, touristique, avec un long malecón (en travaux d’agrandissement) bordé de restaurants, hôtels, bars et toutes sortes de commerces. Le top du port c’est le bout de sa jetée, très fréquentée par les pêcheurs et animée par le vol des pélicans, des frégates et autres oiseaux marins. Et, si on regarde bien dans l’eau, on peut aussi repérer des énormes tortues.

La « isla de la Plata » y « las playas de los Frailes »

Le lendemain de notre arrivée à Puerto Lopez, nous partons en mer vers « la isla de la plata ».

On commence par naviguer pendant une heure, entre un ciel bleu et une mer bleue turquoise. En débarquant sur l’île, on approche déjà les jeunes « piqueros de patas azules » (pattes bleues) et leurs mamans.

Le relief accidenté contraste avec le bleu du ciel et de la mer. Gema profitera de cette sortie pour faire un petit plongeon avec masque et tuba parmi les poissons de toutes les couleurs…

Notre dernière matinée à Puerto Lopez sera pour rejoindre à vélo le Parc National « playas de los Frailes », à quelques 10 km au nord de Puerto Lopez.

A l’entrée du parc, une chaîne empêche d’y entrer. Nous sommes sans doute arrivés avant l’ouverture. On attache nos vélos à l’extérieur, on enjambe la chaîne, et on part juste avec une bouteille d’eau et nos appareils photos.

Les sentiers qui nous font traverser cette forêt sèche (dormante à cette période de l’année), nous amènent aussi vers les « miradores ». On dit qu’entre juillet et aout, il est possible d’observer les baleines depuis cet endroit. Pour nous, c’est trop tôt. Nos sommes à peine en février. Mais qui sait, peut-être une prochaine fois. Le soleil n’est pas au rendez-vous ce matin mais ça ne nous empêchera pas de profiter pleinement de la beauté du paysage. Petit à petit, on arrive sur la plage au sable couleur noir (playa negra), puis on débarque sur une plus grande plage, « playa la tortuguita » (plage de la petite tortue), aux eaux calmes, tièdes et transparentes… Vers la fin du sentier, le garde nous fait signe que nos vélos patientent à l’entrée. On le remercie et on entame le chemin de retour pour récupérer toutes nos affaires, avant check-out de notre hôtel !

Guayaquil, l’énorme ville...

Partout où nous avions roulé en Equateur, les conducteurs de voitures et camions étaient plutôt conscients, patients, voire sympathiques. Une bonne attitude qui changera complètement à notre arrivée à Guayaquil. Là, dès les premières minutes, on a l’impression d’être de retour à Lima, avec cette nervosité et cette conduite irresponsable et assourdissante qu’ont les conducteurs un peu partout au Pérou. C’est sans doute l’effet de la proximité avec le Pérou, l’effet Sud, l’effet de la grande ville.

Guayaquil est en effet la plus grande ville équatorienne. En dépit de sa circulation, la ville a un centre historique agréable, avec de nombreux bâtiments coloniaux, des places et jardins superbement entretenus.

La curiosité la plus originale de la ville est la « plaza de las iguanas ». En quittant la Cathédrale, on rentre dans un jardin énorme où, sur les racines, troncs et branches des arbres, se camouflent une quantité impressionnante d’iguanes.

Au fur et à mesure, on les voit par petits groupes, un peu partout. Elles sont aussi sur l’herbe et à même le sol en béton. Toutes aussi placides que des vacanciers sur la plage.

On peut les toucher ou se prendre en photo avec elles, et si on a des fruits, ce n’est pas interdit de leur donner à manger.

En se promenant sur le tout nouveau Malecón 2000, au bord du fleuve Guayas, on croise un nombre important d’habitants de Guayaquil. Les gens se promènent joyeusement en famille.

Auparavant, la ville était considérée comme l’une des plus dangereuses du pays. Mais à présent, et grâce à l’administration du président actuel (Rafael Correa) qui aurait transformé tout le pays, on peut se promener, un peu partout, en toute sécurité et liberté.

Sous surveillance policière cependant, comme pour la promenade vers le sommet du « cerro de Santa Anna », où, en gravissant les marches, on traverse l’un de plus anciens quartiers de la ville, dans un décor de façades et fontaines superbement colorées.

Les habitants de Guayaquil sont fiers de leur ville et tous les équatoriens le sont de leur pays.

Une autre originalité de la ville est son « Parque Histórico ».

Une banque a eu l’idée de racheter de vieilles demeures originales et en bonne état pour les démonter et les remonter, bien à l’écart du centre historique, dans un quartier qui deviendra celui de la vieille époque, pas très loin de l’actuel quartier chicos « Samborodon ». Les premières vielles maisons, appartenant à d’anciens riches citoyens, sont déjà posées. En les visitant, on regarde Guayaquil à travers une fenêtre vieille de quelques 100 ans. Autour de ce nouveau quartier, un énorme jardin animalier plonge le visiteur en pleine forêt amazonienne.



Guayaquil, c’est aussi un cimetière qui serait dit-on le plus beau du monde après celui de Florence.

Et 90 jours sont déjà passés....

Au nord est la Colombie, notre prochaine étape....

A bientôt




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