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2015-03 COLOMBIE - Ipiales à Bogota

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Du 08 mars au 28 mars 2015



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A la découverte de la Nouvelle Colombie.


Après avoir profité jusqu’au bout de notre permis de 90 jours en Equateur, nous sommes entrés en Colombie par la porte de Ipiales. 

Ville frontière du sud, à quelques 20 km de Tulcán, dernière ville nord-équatorienne. 

Tous les commentaires et récits de voyageurs avivent la curiosité et donnent envie de découvrir la Colombie, autrefois malveillante et menaçante. 


On ose se demander si tout a vraiment changé ? 


En tout cas, pour ceux qui privilégient le rythme doux de l’itinérance au sol plutôt que le saut de ville en ville, la possibilité annoncée de franchir « librement » et « surement » ce pays ouvre un nouvel horizon. A chacun aussi de prendre ses précautions. Alors, allons plutôt en tâtant !


Revenons donc à Ipiales.

Une petite ville perchée dans les Andes, plutôt froide et humide mais où il est possible de longer, à pied, à l’écart des voitures, et en toute beauté, 7 km de route de montagne, pour aller vers l’extraordinaire Sanctuaire de la « Virgen de las Lajas » (la Vierge des Pierres).

Une monumentale église, relativement récente mais divinement érigée sur le passage d’une rivière, entre deux montagnes.

Des centaines (ou des milliers) de remerciements pour tous les miracles, et faveurs, de la Vierge décorent le chemin d’accès à l’église et dévoilent la ferveur religieuse des Colombiens.

Evidement l’eau de la rivière est aussi miraculeuse que celle de Lourdes…

Les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères Français sur cette zone frontière, dont on essaye de tenir compte, le froid humide du coin et les forts dénivelés sur la route nous ont donné assez de courage pour pédaler à fond jusqu’à la gare routière, mettre nos vélos et nos affaires dans un bus et partir en direction de Popayan.

Quelques 300 km vers le nord, le relief descend de la montagne et nous fait gagner quelques rayons de soleil.

A Popayan, appelée aussi la ville blanche, on pensait passer seulement deux ou trois jours mais l’otite de Gema nous a retenus pendant deux semaines.

Un premier bain d’impressions colombiennes qui se fera, au moins, sous la chaleur.

Bienvenue –encore une fois– au pays de la « sono ». On appréciait tellement le calme de l’Equateur qu’on s’est surement trop habitué à flâner dans les rues sans avoir les vibrations des haut parleurs et klaxons aux oreilles (qui finissent par fatiguer, même avec les oreilles bouchées par une otite).

Ici, chaque commerce a sa propre musique sur le trottoir, à fond, ou son propre discours (voire les deux) pour essayer d’attirer plus de clients. Mais en dehors de ça, l’atmosphère est plutôt détendue. Les gens sont souriants et, la plupart du temps, ils répondent à nos questions en nous appelant « mi amor », « mi vida », « mamita »… dans un ton chaleureux. 

Popayan est une ville très étalée, avec un centre historique aux murs blancs, riche en églises, vieilles façades, écoles et petits commerces. Même si on trouve quelques restaurants végétariens, les habitudes alimentaires locales ne changent pas significativement des autres pays de l’Amérique du Sud : pollo (poulet), carne (viande), arroz (riz), yuca, banana, patata et, de temps en temps, un peu de pescado (poisson).

Pour découvrir Popayan, le tour au marché de Silvia est obligé. Encore une grimpette en bus vers la hauteur des montagnes pour aller à la rencontre des habitants de Guambia, les « guambianos », qui viennent à Silvia tous les mardis pour vendre et acheter toutes sortes de produits au marché. C’est l’agitation lorsqu’on débarque du bus dans le centre ville de Silvia. 

Le va-et-vient des guambianos anime les rues et jardins de la ville. Il est très facile de les reconnaitre car les femmes sont toujours habillées en jupon noir, portant sur les épaules une espèce de fichu bleu foncé, exactement à l’inverse des hommes, parés d’une tunique bleu autour de la taille avec un mini poncho noir sur les épaules.

Tous les deux chaussés de grosses chaussures montantes, ils arrivent et repartent de la ville chargés de provisions qu’ils font transporter vers le haut des montagnes dans les fameuses « chivas » (énormes camions ouverts, servant au transport des passagers et leurs marchandises).

Ça nous dirait bien de prendre une « chiva » pour faire une petite expédition vers les communautés habitant au plus haut des montagnes… Mais, pas si facile que ça ! 

Une fois le retour à la normale pour les oreilles de Gema, en route pour San Agustin, le grand parc archéologique national.

On a presque l’impression d’assister au réveil de ces statues, et autres trésors, qui n’ont intéressé personne pendant de centaines d’années. Sauf, comme d’habitude, les profanateurs.

On connaît très peu sur les origines et croyances des cultures qui ont vécu dans ces contrées, donnant lieu aux centaines de tombes, céramiques et sculptures, exposées aujourd’hui dans cet énorme et beau parc. Et dans tous les environs de la région.

En tout cas, ça fait plaisir de voir que le temps est venu pour la Colombie de plonger dans ses racines pour reconstruire sa société et offrir au monde un nouveau visage. Même s’il y a encore du boulot...

En quittant San Agustin, on traversera quelques petites villes et villages (Pitalito, Garzon et Hobo) par un paysage bien vallonné et riche en cascades, végétation et postes de police (un tous les 20-30 km environ), avant d’arriver à Neiva, la grande ville. Hélas, ni belle ni bien entretenue.

En plus de la végétation exubérante, il y a un autre aspect dans ce pays qui nous fait nous imaginer souvent sur les routes d’Asie, c’est la quantité de motos et ses curieux conducteurs dont certains feront demi-tour pour venir nous aborder.

A partir de Natagaima, la grosse chaleur commence, la route devient un peu plus plate mais aussi un peu plus encombrée.

Nous avons trois jours pour arriver à Bogota, avant le déchaînement routier des vacances de Pâques.

Naturellement, dans les environs de la capitale, l’augmentation des voitures deviendra inévitable, mais la grosse chaleur restera loin derrière nous.



Nous sommes à Bogota depuis presque dix jours.

On vous racontera bientôt !!!

Bonnes Vacances à vous tous !!!



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