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2012-12 Laos - Commentaires

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2012 - 2013

24 décembre à 14 janvier
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Bienvenue au pays des « Sabaïdees ».




Bienvenue au Laos.


Après notre parcours dans les campagnes thaïlandaises on imaginait un accueil laotien bruyant, bondé de touristes et une circulation bien agitée, comme lorsqu’on débarque dans une grande agglomération, d’autant plus que les fêtes de fin d’année sonnent déjà partout.

A notre grande surprise Vientiane, la capitale du pays, nous réserve une entrée et une pause des plus paisibles.

Nos premières promenades sur la rive nord-est du Mékong nous font sentir une atmosphère détendue et cordiale, presque affectueuse.

Difficile d’imaginer que la ville est habitée par plus de 700 000 habitants.

D’un pied de promeneur tranquille, on se laisse cheminer dans ce mélange éclectique qui fait contraster les vieilles façades coloniales et celles des constructions modernes, rehaussées par la splendeur des temples anciens.

Dans les rues et les petits commerces, on échange des « sabaidees » (bonjour en laotien), entrecroisant des regards d’enfants timides mais aux sourires coquins.

Très peu de gens parlent le français, mais pour accueillir les voyageurs, tout le monde sourit et s’ouvre à l’échange.

On se sent les bienvenus partout.

La plus petite capitale asiatique compte un nombre important de temples, particulièrement étendus et somptueux, toujours entourés de cours et de végétation, dans lesquels la vie et la créativité des bonzes embellissent encore davantage le décor.

La vie du peuple laotien est rythmée par le calendrier bouddhique.

La célébration du nouvel an correspond au 10 février de notre calendrier.

Mais à Vientiane, toutes les commémorations des nouvelles années, chrétienne, laotienne, chinoise…, sont une bonne occasion pour faire la fête.

Ainsi, entre Noël et le 31 décembre, éclairée par mille lumières et fontaines colorées, la nuit devient la scène d’une jeunesse moderne, talentueuse et assoiffée de loisirs.

A différents endroits de la ville, interprètes et musiciens se succèdent pour animer des soirées qui nous ramènent les airs connus de l’occident.

Manifestement la musique et la façon de la vivre n’ont plus de frontière.

Les jeunes, et les moins jeunes aussi, comme dans n’importe quelle ville occidentale, font masse en remuant au tempo des cordes, avec à la main une Beer Lao 650ml, la bière nationale.


Notre temps s’en va en scapades à pied ou à vélo durant la journée puis, en savourant quelques morceaux de musique en soirée.

C’est drôle de se sentir dans un endroit que l’on sait ne jamais retrouver comme on l’a vu, car, comme dans tous les pays Asiatiques, les grands projets d’aménagement et de développement arrivent déjà à grande vitesse sur la rive de Vientiane et finiront, tôt ou tard, par l’éloigner son authenticité et sa tradition.

Comme c’est déjà commencé avec cette mode de gros 4X4, maintenant plus nombreux que les vélos.


Notre expédition laotienne commence véritablement le 2 janvier.

Avec une température moins élevée qu’en Thaïlande, on avance vers le sud.

Sur la seule carte du pays que nous ayons trouvée, offerte par l’office de tourisme, notre route suit la rive du Mékong mais, en réalité, on ne verra son cours que très rarement.

Au gré des kilomètres parcourus aux grands traits de notre carte, nous apercevrons quelques bouts de vie dans les hameaux puis dans les petits villages, séparés les uns des autres par des champs et des parcelles de terre sèche, un peu à l’abandon…

La distance parcourue le matin oscille selon les jours mais, à midi, notre menu reste invariable : « khao phat, please » (sorte de riz cantonais, avec un œuf sur le plat bien chargé en huile).


Dissuadés par les vapeurs des rats rôtis aux braises, les œufs de fourmis crus, le mélange de poissons broyés, un peu inquiets aussi par le peu des moyens existants pour la conservation des produits dans les marchés (heureux les chats qui savent en profiter), on se contente de notre « khao phat » bien cuit pour chaque repas de chaque jour.

Sauf quand le soir on trouve un gros poisson bien appétissant cuit devant nous à la braise!

Nous sommes passés par Pak Neum, Pakxan, Pakkains et Hinboun avant de séjourner deux jours à Thakek, charmante petite ville aux places et façades coloniales, au bord du Mékong.

Au Laos, le choix de notre logement est fortement influencé par la présence (ou pas) d’un bar karaoké, dans ou à côté de l’hôtel.

Et oui, lors des soirées ou des simples repas, les laotiens sont des grands « aficionados » de la petite scène et du micro pour faire plaisir, à eux mêmes et aux autres.

Et, à la demande de tous, les bars karaokés sont placés à proximité des hôtels, dans une pièce de l’hôtel, ou, mieux encore, dans la cour de l’hôtel pour que chacun en profite.

Et ils fonctionnent toute la semaine ! C’est peut-être grâce au karaoké qu’il y a des hôtels !

Au cours de nos courtes nuits, on aura compris que le brio laotien frémit aux notes du karaoké. A partir de là, on savait que, quelque soit le choix de notre hôtel ou de notre chambres, un rendez-vous karaoké serait compris dans le prix.

De Thakek à Xepon, en passant par une multitude de petits hameaux et séjournant à Outoumphon, Phalanxay et M. Phin, nous avons connu notre trajet laotien le plus fatigant.

Sur une route en très mauvais état, avec un vent de face, fort et soutenu, levant un nuage dense de poussière au passage des 4X4, des buses et des camions, nous pédalons fort mais nous n’avançons pas vite.

Nous, cyclistes, dans cette poussière, devenons totalement invisibles.
Il faut faire attention.



Notre plus beau et plus fort souvenir du Laos reste le sourire et l’accueil de toute sa population, mais, en particulier, ceux de ces enfants dont les yeux télescopiques guettaient l’horizon du chemin pour faire de notre passage une chaleureuse rencontre.

Sabaidee (bonjour et au revoir en laotien) sera le seul mot échangé dans ces rencontres du bord de route, mais prononcé en nombre de fois bien supérieur au nombre des kilomètres parcourus.

Nous sommes entrés au Vietnam le 14 janvier dernier par la porte de Daen Savan.

Juste avant, nous avons rencontrés Josée et Jean Robert, eux aussi voyageurs à vélo pour une durée de 4 mois, qui nous ont offert leur carte du Vietnam.

Ainsi parés, nous avons roulé près du 17em parallèle, qui fut la frontière entre le Nord Vietnam et le Sud Vietnam, croisé la piste Ho Chi Minh, et fait plus de 200 km pour arriver à Hué où nous sommes depuis le 15.

On continuera d’avancer vers le sud, en longeant la côte, vers Ho Chi Min ville.

Buvez bien chaud pour faire passer le froid !

On vous espère en belle forme !





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